
Ramsès II (en égyptien ancien Ousirmaâtrê Setepenrê, Ramessou Meryamon), né aux alentours de -1304 et mort à Pi-Ramsès vers -1213, est le troisième pharaon de la XIXe dynastie égyptienne, au Nouvel Empire. Il est aussi appelé Ramsès le Grand ou encore Ozymandias. Manéthon l’appelle Ramsès (ou Ramesses Miamoun, Rampses.
Il règne de -1279 à -1213.
Son règne, d’une exceptionnelle durée pour l’époque, couvre à lui seul la moitié du nombre d’années que comprend la XIXe dynastie. En plus de nombreux monuments qu’il fait bâtir à travers tout le pays (d’où son surnom de « pharaon bâtisseur »), il fait sculpter de très nombreuses statues à son image et fait graver son nom sur presque tous les temples dont ceux d’autres pharaons, comme s’il les avait fait construire lui-même. Cette quantité extraordinaire d’objets d’art et d’éléments architecturaux à son nom explique que l’on retrouve sa trace dans presque tous les musées du monde ayant un département d’antiquités égyptiennes.
À l’instar d’autres personnages historiques dont la gloire a traversé les siècles, il est réputé pour être un grand guerrier et conquérant, ce qui lui vaut en grande partie l’épithète de Grand dans les ouvrages historiques traitant de cette période de l’Antiquité égyptienne. Il lutte contre les Hittites et, assurant la domination de l’Égypte sur la Nubie et ses gisements aurifères, il y construit une série de temples dont les plus célèbres sont ceux d’Abou Simbel. Après la bataille de Qadesh en l’an IV de son règne contre l’armée de l’empereur des Hittites, Muwatalli II, la frontière sur l’Oronte est stabilisée.
Son action dans le royaume de Koush et surtout dans le couloir syro-canaanite dut marquer les esprits de l’époque car l’on racontait encore sous les Ptolémées la légende de l’extraordinaire voyage de « la princesse de Bakhtan » venue s’offrir en mariage au grand roi d’Égypte, écho lointain du fameux mariage avec la fille de Hattusili III qui avait alors succédé à Muwatalli II sur le trône du Hatti.
Ramsès II est souvent considéré comme le pharaon opposé à Moïse du Livre de l’Exode, du moins pour ceux qui considèrent que les événements figurant dans ce récit ont un fondement historique, bien qu’il n’existe aucune preuve pouvant l’attester et que son nom ne figure nulle part dans la Torah.